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LE SON AU CINEMA

théorie et pratique du son dans un film

POURQUOI du son au cinéma ?

Le son au cinéma a toujours existé. Un riche univers sonore existait déjà dans les salles au temps du muet; pianos, orchestresphonographes et orgues produisaient déjà du son. Il y avait des troupes d’acteurs qui doublait derrière l’écran les acteurs du film, mais aussi des bruiteurs: pour la pluie ils utilisaient par exemple un cylindre avec pois secs, pour la grêle, une grenaille de plomb sur une plaque de zinc, pour les chevaux, une noix de coco coupé en 2 et appliqués en cadence sur un corps dur.

Notre cerveau associe toujours l’image à un son. Dans un projet audiovisuel, comme son nom l’indique, l’association image/son à toujours était pensée dès le début du projet. Cela permet au spectateur d’être véritablement immergé dans l’histoire, de ressentir les émotions des personnages. Les grands réalisateurs s’intéressent autant au son qu’à l’image et ont souvent cherché des techniques créatives pour magnifier leur mise en scène avec le son.

EXERCICE

Décrire les images qui nous vienent en têtes avec ces sons. Quelles émotions ressentez vous ? Quels style de film ?

(Très) brève histoire du son au cinéma

  • Edison invente le phonographe en 1877
    enregistrement du metro de  1878 : https://www.firstsounds.org/sounds/1878-Edison-MERR.mp3
    Au claire de la lune 1870 http://www.firstsounds.org/sounds/Scott-Feaster-No-44.mp3

     

  • Puis le kinetoscope en 1891 qui permet de voir des films courts à travers un œilleton (voir vidéo)
  • Dans ce cadre on trouvait déjà un présentateur, bonimenteur ou conférencier. Très souvent un ou plusieurs instrumentistes jouaient une musique correspondant au spectacle. Parfois des bruitages étaient proposés. D’une certaine façon, l’accompagnement sonore préexistait à la projection de films.
    (voir vidéo)
  • À partir de 1907, les constructions de salles spécialisées pour le cinéma se multiplient. Une musique de film commence à se standardiser. Les orchestres s’étoffent dans les grandes salles. Les conférenciers disparaissent peu à peu au profit des musiciens, sauf dans les petites salles de quartier ou chez les forains. De nombreuses machines de bruitages sont vendues (voir vidéos)
  • 1918, On sait inscrire le son sur le bord de la pellicule mais il s’agit là d’un brevet allemand or nous sommes dans un contexte d’après guerre, les relations entre la France et le Etats –Unis, les deux grandes nations du cinéma sont pour le moins tendues avec l’Allemagne. 
  • 1924, des actualités sonores parlantes sont diffusées à New York et un an plus tard, 80 salles peuvent en bénéficie (voir vidéo)
  • 1926, une petite société, la Warner Brothers, décida de courir un risque en adoptant le système d’enregistrement sonore sur disque Vitaphone. La bande son n’était pas sur la pellicule mais séparée sur un disque de phonographe et était synchronisée avec le film. On arriva ainsi au 6 août 1926, jour où les frères Warner présentèrent la grande première de Don Juan en Vitaphone, le premier film avec partition musicale complètement synchronisée. Le succès fut immense et le film resta à l’affiche six mois de suite. Fort de ce succès, la Warner commença à équiper des salles pour le cinéma sonore.
    (voir vidéo)
  • 1931 : Le brevet du son deux pistes que l’on appellera plus tard stéréophonie a été déposé par Alan Blumlein en 1931. Il présente, en 1935 de petits films où l’on voit un train qui passe ou un homme qui traverse en entendant le son passer lui aussi latéralement.
  • Walt Disney réalise cinq ans plus tard Fantasia avec le système Fantasound. Ce système a été conçu pour les besoins du film car Walt Disney n’était pas satisfait de la qualité des systèmes d’enregistrement et de la restitution sonore des films de l’époque. La diffusion se fait sur 50 hauts parleurs 
     (voir vidéo)
  • Dolby stéréo (premier film star wars en 1977)
  • Dolby Digital 5.1 en 1981 financé par Universal et Steven Spielberg
  • Dolby surround, le THX (Lucas Film) 10.1 

A retenir  : Dans un projet audiovisuel, comme son nom l’indique, l’association image/son à toujours était pensée dès le début du projet. Cela permet au spectateur d’être véritablement immergé dans l’histoire, de ressentir les émotions des personnages. Les grands réalisateurs s’intéressent autant au son qu’à l’image et ont souvent cherché des techniques créatives pour magnifier leur mise en scène avec le son.

Le vocabulaire du son

Si il est facile de décrire une image, ses conteurs ou ses couleurs etc il est beaucoup plus difficile de décrire un son. Notre éducation au monde fait qu’il est beaucoup plus difficile de parler du son. Parler du son est toujours une difficulté. Nous n’avons pas d’éducation de l’oreille (ou très peu) alors que nous avons tous une éducation de l’oeil. Cependant, en tant que designer, créateur brand content ou artistes, il vous arrivera forcément de parler de son ou de musique. Il existe des termes de base très pratique pour cela.

Le rythme : Le rythme est l’organisation des sons et des silences dans le temps. Il est généralement mesuré en « battements par minute » (bpm). On parle aussi de tempo, qui désigne aussi le bpm.
Le volume : Le volume est la mesure de l’intensité sonore d’une note ou d’une pièce musicale. Il est généralement exprimé en décibels (dB) et peut varier de faible à fort. La dynamique d’une pièce décrit ses variations de volumes
La hauteur : La hauteur désigne la fréquence d’une note ou d’un son. Elle est généralement exprimée en hertz (Hz) et détermine si une note est grave ou aiguë. On peut parler en note musicale (do, ré, mi etc) qui correspond dans tous les cas à des hertz.
L’espace : il fait référence à la façon dont les sons sont disposés dans l’espace physique. Il Sont ils à gauche, droite, en mouvement, lointain, proche ? Il est utilisé pour mettre en évidence certains instruments ou parties, comme sur un dessin.
La durée : La durée désigne la longueur d’une note, d’un son ou d’une musique. Elle peut varier de très courte à très longue. exemple ce morceau
Le timbre : Il décrit la qualité ou la couleur du son. Le timbre est produit par l’ensembles des fréquences qui constituent un son.
Densité = beaucoup ou peu de sons

La gamme : Une gamme est un ensemble de note qui se trouve sur une même echelle, un même ensemble cohérent. On peut les utiliser pour créer des mélodie ou des accords harmonie.
La mélodie : La mélodie est la succession de sons qui forment une ligne musicale, une phrase musicale.
Les accord : Un accord est la combinaison simultanée de deux ou plusieurs notes. On  parle souvent d’accord majeur ou mineur, mais il en existe bien d’autres.
L’harmonie : L’harmonie est l’agencement des accords et des silences dans le temps.

Les 3 types de sons : les bruits, les paroles, la musique.

Comment sont hiérarchisés les bruits,les dialogues et la musique de ces films ?

LA MUSIQUE

La musique permet d’orienter les émotions de chaque scène. Décrire les styles de films qui sont amenés par ces musiques.

Quels sont les émotions ressenties ?

LES BRUITAGES

EXEMPLE DE SOUND DESIGN

Dans les extraits suivants, quelles sont les intentions du son ? Pourquoi ces choix, et qu’apportent-ils de particulier à l’image ?

La mise en scène du son : son in, hors champs et off

Les différentes fonctions du son sont pour la plupart pensées en amont par le scénariste et le réalisateur.

Son in : son dont l’origine est visualisée.
Son hors-champ : seulement celui dont la cause n’est pas visible simultanément dans l’image, mais qui reste pour nous situé imaginairement dans le même temps que l’action montrée.
Son off : seulement celui qui émane d’une source invisible située dans un autre temps et/ou un autre lieu que l’action montrée dans l’image (musique de film, voix-off du narrateur racontant l’action au passé).